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Maca

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Type: Plante
Nom scientifique:
Famille:
Synonymes:
Semis:
Récolte:
Carte de cueillette participative
Liste


La maca, Lepidium meyenii Walpers, est une plante comestible et une plante potagère à racine pivotante de la famille des Brassicaceae. Elle est cultivée comme aliment et pour ses vertus médicinales depuis le Néolithique dans les Hautes Andes péruviennes, à l'altitude de 3500 à 4200 mètres.

Histoire

L'espèce Lepidium meyenii Walpers, qui comprend une forme cultivée et une forme sauvage d'aspect variable, a été décrite par Wilhelm Gerhard Walpers en 1843 d'après un exemplaire recueilli à Pisacoma (3919 m d'altitude) à environ 60 km au sud du lac Titicaca, dans le département de Puno au Pérou. Cet holotype était soit d'origine totalement sauvage soit issu d'une culture retournée à l'état sauvage après la mise en jachère du champ d'origine.

Elle est cultivée depuis une époque très reculée dans la région du lac Chinchaycocha ou lac Junin (département de Junin), dans les Andes centrales du Pérou, à une altitude supérieure à 4000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Des restes de maca ont été identifiés dans une grotte préhistorique de la région. À partir de la conquête espagnole, sa culture a été attestée par plusieurs chroniqueurs, dont Cieza de Leon (1533), Guaman Poma de Ayala (1615), Vasquez de Espinoza (1617) et Padre Cobo (1653). Les voyageurs naturalistes des XVIIe et XVIIIe siècles l'y ont également mentionnée.

Vers 1980, sa culture était devenue réduite à une dizaine d'hectares.

La réintroduction expérimentale de ce tubercule en Bolivie a été réalisée en 2000 par la biologiste de l'Institut Français d'Études Andines (IFEA) Katia Humala Tasso et par Pierre-Olivier Combelles à la station « Belen » de la Faculté d'Agronomie de l'Université Mayor de San Andres de La Paz, près d'Achacachi (Bolivie), au bord du lac Titicaca.

Aujourd'hui, la commercialisation de maca connaît une expansion extraordinaire ; elle est exportée dans le monde entier.

Rusticité

Ce tubercule est l'une des très rares plantes à pouvoir survivre dans les conditions climatiques extrêmes qui sévissent sur les hauts plateaux des Andes : soleil implacable et températures élevées le jour, gel intense la nuit, vents violents et soutenus qui dessèchent la plupart des végétaux et causent une importante érosion des sols, créant de ce fait des conditions semi-désertiques.

Les terres vierges, espaces de la steppe de la puna n'ayant jamais été cultivées auparavant, donnent les meilleures cultures.

Description

Lepidium meyenii existe encore à l'état sauvage dans les Andes, à l'étage de la puna, où elle porte le nom de « chichicara » en quechua et de « januckara » en aymara. La partie aérienne est réduite, mais la racine est très charnue.

Une autre espèce sauvage à racine charnue, très proche du type de Walpers et des exemplaires de Lepidium meyenii sauvages conservés à l'Herbier national de Bolivie à Cota-Cota, Lepidium kalenbornii Hitchcock, a été découverte par Pierre-Olivier Combelles et Katia Humala-Tasso dans la région du lac Chinchaycocha ou lac Junin, berceau de sa culture dans les Andes centrales du Pérou.

Cette plante est une espèce en voie de domestication qui retrouve rapidement ses caractéristiques sauvages lorsqu'elle est à l'abandon. Sa domestication est peut-être liée à celles des Camelidae sud-américains (lama, alpaca) au Néolithique, les engrais animaux favorisant le développement de sa racine1.

La culture sur la même parcelle année après année à l'aide d'engrais chimiques donne un goût amer au tubercule et le rend véreux.

Utilisation

Au Pérou, ce tubercule est transformé de plusieurs façons : cru, cuit ou séché. Avec cette plante, les Péruviens préparent des biscuits, des gâteaux, des chips, et des boissons.

Le Lepidium meyenii n'est pas un médicament, mais peut être commercialisé comme complément alimentaire. Le tubercule est utilisé depuis des milliers d'années par la population locale. À présent, les Péruviens utilisent encore cette plante comme source alimentaire. Mais aussi au-delà des frontières du pays, cette plante est maintenant connue, tant en Amérique du Sud et du Nord qu'en Europe.

Ce tubercule est surtout connu sous le nom de « ginseng péruvien » ou « viagra péruvien », parce que cette plante stimulerait la libido, et permettrait également de lutter contre la stérilité masculine en améliorant la qualité du sperme, sans preuve scientifique de ces vertus prétendument aphrodisiaques 2. Il n'y a aucun effet secondaire connu.

Ses potentialités médicinales sont actuellement en cours d'étude pour identifier les molécules actives dans l'utilisation traditionnelle. Les trois écotypes principaux semblent avoir des effets légèrement différents sur les hommes et les femmes, mais toujours bénéfiques pour la fertilité.

La valeur nutritionnelle de la racine de maca séchée est élevée, semblable à celle de céréales comme le riz et blé. La composition moyenne est: 60-75 % glucides, 10-14 % protides, 8,5 % fibres et 2,2 % lipides. La maca est riche en calcium et potassium (à faible teneur en sodium), et contient des oligo-éléments essentiels : fer, iode, cuivre, manganèse et zinc ainsi que des acide gras Acide alpha-linolénique, acide palmitique et acide oléique, et 19 acides aminés.

En outre, la maca contient du sélénium et du magnésium, et des polysaccharides.

Culture

Notes et références

1 Humala-Tasso K. et Combelles P.-O., 2007

Bibliographie

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