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EspaceDeGratuité

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Type: Espace de gratuité
Carte participative
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Au sens strict, on peut définir un espace de gratuité comme un contenant (un lieu, une boîte, un local...) dont on peut gratuitement acquérir le contenu.

Au sens large, on peut le définir comme un contenant, librement et gratuitement accessible, dont on peut acquérir ou enrichir le contenu, et/ou en faire usage gratuitement, sur place ou non.

Gratuitement signifie dans les deux cas, sans obligation de contre-partie :

  • une contre-partie ne peut être demandée par quiconque pour l'accès à l'espace.
  • une contre-partie ne peut être demandée par quiconque pour prendre ou utiliser le contenu mis à disposition gratuitement.

Concrètement, il peut s'agir d'objets à donner présents dans un local, de livres à donner dans une caisse, etc.

Dans certains cas, il est possible d'améliorer les objets, de les modifier et de contribuer au maintien de l'espace de gratuité.

Différence avec les objets et contenants en libre-accès.

Avec la définition stricte, un espace de gratuité est plutôt aisé à identifier. Un magasin gratuit, par exemple, est un contenant dans lequel on peut prendre gratuitement des affaires1

Mais si l'on opte pour la définition large, la différence entre un objet en libre accès, un contenant en libre-accès et un espace de gratuité peut s'avérer subtile !

  • S'il s'agit d'un objet en libre accès, c'est à dire inclus dans un contenant en libre-accès, avec usage libre et gratuit, il ne s'agit pas à proprement parler d'un espace de gratuité, dans la mesure où le contenant peut être identifié au contenu. C'est le cas, par exemple, d'un instrument en libre-accès.
  • Inversement, s'il s'agit simplement du contenant dont on peut faire usage, il n'y a pas à proprement parler de "contenu". Les deux s'identifient l'un et l'autre. Mais la différence est plus difficile à établir. Par exemple, un terrain à prêter gratuitement pour du camping sauvage est-il un espace de gratuité ou un objet en libre-accès ? On peut considérer que les "espaces" de campement, les parcelles de terre, sont assimilables à des "objets" qui doivent être utilisés sur place, mais englobés par un ensemble plus vaste : le camping qui constitue l'espace de gratuité.

Dans le deuxième cas, on voit bien l'importance de préciser quels usages sont gratuits. Ceci permet de préciser le contexte dans lequel on peut parler de gratuité. Ce qui permet alors de définir plus précisément l'espace de gratuité, en tenant compte de sa dimension quantitative : les objets, les flux, présents dans le contenant doivent être sécables ou partageables en "grande quantité".

Ainsi un grand terrain alloué au camping pour de nombreux campeurs peut être considéré comme un espace de gratuité, dans la mesure où, même si le "contenu" (la parcelle) forme physiquement parlant le "contenant" (le terrain), puisqu'il s'agit dans les deux cas d'espace, la différence quantitative entre le contenu et le contenant est suffisamment significative pour les "distinguer".

Différents types

Dans les faits, les espaces de gratuité sont généralement un espace ouvert où chacun peut participer et apporter gratuitement du contenu. Néanmoins, les règles de dépôt peuvent varier (un objet par jour, dépôts payants...), de même que les règles de retrait (trois objets par jour, limité aux titulaires du RSA...) et les règles d'accès et de maintenance de l'espace(accès public, entièrement ouvert, accès restreint, obligation de remettre les affaires en ordre...).

Le contenu, la forme, les règles d'accès et l'organisation des espaces de gratuité sont très variables. Il existe donc de nombreux types d'espaces de gratuité différent. Tout dépend, notamment, de la législation dominante qui encadre l'accès aux ressources. Par exemple, bien qu'en théorie un espace de gratuité en libre-accès devrait être librement accessible à toute personne qui désire l'utiliser, les frontières nationales en limitent de facto l'ouverture.

Par exemple, bien qu'il s'agisse en général d'un espace ouvert où chacun peut participer et apporter gratuitement du contenu, les règles de dépôt peuvent varier (ex: un objet par jour, dépôts payants...), de même que les règles de retrait (ex: trois objets par jour, limité aux titulaires du RSA...) et les règles d'accès et de maintenance de l'espace (ex: accès public, entièrement ouvert, accès restreint, obligation de remettre les affaires en ordre...). Dans certains cas, il est aussi possible d'améliorer les objets, de les modifier et de contribuer au maintien de l'espace de gratuité.

De manière pragmatique, il faut distinguer les espaces de gratuité permanents, où un groupe d'objets ayant le statut d'objets à donner est présent et concentré en permanence dans un même lieu, et les espaces de gratuité temporaires, dans lesquels un groupe d'objets ayant le statut d'objets à donner ne sont présents et concentrés dans un même lieu que de façon ponctuelle ou régulière.

En simplifiant on a :

Retrait →
Dépôt ↓
OuvertFermé
OuvertMagasin gratuit standardPoint relais vêtement
FerméFontaine d'eau publiqueMagasin marchand !

Autre critère : l'espace de gratuité peut être mobile ou fixe.

Concernant l'accès, on peut aussi distinguer, deux idéaux-types :

  • Les espaces de gratuité ouverts : les règles de dépôts et de retraits sont très peu contraignantes et non discriminantes, la gestion du lieu se fait par les contributeurs, l'accès au lieu est très facile et non discriminant, il peut être permanent.
  • Les espaces de gratuité fermés. L'inverse !

Ces notions d'ouverture conduisent à définir une catégorie particulière d'espaces de gratuité : les espaces de gratuité conviviaux.

Notes

1 La simplicité n'est en réalité qu'apparente, car "l'acquisivité" des biens qui s'y trouve est rarement "homogène" (tous les biens qui s'y trouvent ne sont pas forcément légalement "acquérables" par tous) et "totale" dès qu'on limite l'accès ou la quantité de biens qui peuvent être pris - ce qui est fréquent en pratique. D'autre part, la présence de biens ayant des statuts d'échange distincts (à vendre, à prêter, etc.) peut rendre le lieu "mixte", auquel cas il est très difficile de trancher ! Supposons qu'une épicerie propose des biscuits à goûter, il ne s'agit pas pour autant d'un espace de gratuité. Enfin, l'origine, la source permettant d'identifier le statut d'échange des biens n'est pas toujours la même. Le simple fait pour un objet de se trouver à l'intérieur d'un contenant ne suffit pas forcément à établir son statut d'échange (est-il à donner, à vendre, à louer, etc.) et son appartenance. La localisation géographique est souvent utilisée, mais ce n'est pas le seul indicateur : l'appartenance peut être également déterminé par le droit exerçable d'un propriétaire (mais de qui s'agit-il ?), par un contrat, par une marque directement apposée sur l'objet, ou éventuellement par d'autres procédés (par exemple, des procédés animiques). Quant au statut d'échange, il peut être encore plus flou. Ajoutons qu'à partir du moment où plusieurs personnes convoitent un même bien, ce qui peut concrètement se produire dans un espace de gratuité, se pose la question de savoir qui a la légitimité de le prendre.

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