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DIY

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Type: Pratique non marchande
Liste


Le DIY ou Do It Yourself, ou autoproduction consiste à produire, réparer soi-même un objet, et plus généralement réaliser soi-même un service, au lieu de recourir à un échange avec une tierce-personne pour ce faire.

Philosophie du DIY

La philosophie du DIY part du constat que nombre d'activités peuvent être réalisées simplement, soi-même (seul ou à plusieurs), sans avoir recours à des professionnels et avec un minimum de moyens. Il en résulte alors un gain pour soi en terme d'apprentissage, de savoir-faire, et, le plus souvent, un gain financier. Fabriquer soi-même est en effet souvent moins coûteux que d'acheter. Par ailleurs, le DIY s'avère généralement ludique, agréable... Tout cela confère donc de nombreux avantages au fait de faire soi-même.

Sur le plan environnemental, le DIY peut favoriser un gain d'autonomie, le recours à des ressources locales, etc.

Autoproduction et échanges nonmarchands.

En théorie, dans une économie, il est assez raisonnable de supposer que l'augmentation de l'autoproduction minimise le volume des échanges marchands et accroît le volume des échanges nonmarchands. Mais ce n'est pas si simple ! Quelques arguments pour et quelques arguments contre : test

Pour

L'autoproduction réduit de façon directe le recours aux échanges marchands nécessaires à la satisfaction de nombreux besoins. Si au lieu d'acheter une tarte au magasin du coin, je me procure les ingrédients et la fabrique moi-même, j'ai évité un échange marchand.

D'autre part, un échange marchand, sauf troc entre deux personnes, n'est pas isolé ! Le processus production - vente, voire le processus vente en soi, repose presque toujours sur quantité d'échanges marchands indirects : achats de matières premières, mais également achat de services marketing, recours à des actes administratifs, etc. En éliminant un échange marchand, on élimine donc quantité d'échanges non marchands qui lui sont associés.

Dans certains cas, les différents processus d'autoproduction entrent en synergie, s'opposant, à ce titre, à la segmentation des activités propre au marché ou à la bureaucratisation : un produit - un besoin. Un exemple. En pratiquant la cueillette sauvage, je ne me contente pas de subvenir à des besoins alimentaires. Je découvre également des plantes ayant des vertus médicinales, je pratique une activité de loisir, voire sportive, j'enrichis mes connaissances, je récupère des plantes pouvant avoir des fonctions décoratives, etc. Autre exemple, en me chauffant par mes propres moyens, par exemple, avec une cheminée, je peux faire la cuisine au feu de bois, fumer des aliments, m'éclairer, etc. Cependant, le lien n'est pas systématique et avant d'arriver à un résultat général, il faudrait réfléchir plus profondément au rapport entre les techniques utilisés, le mode d'échange et le caractère ouvert ou non des technologies (logiciel libre, par exemple).

L'autoproduction minimise également, de façon indirecte, les échanges nonmarchands entre personnes ! Un exemple, nous préférons souvent nous débrouiller par nous-même plutôt que de demander un service à notre voisin ! Même si tout dépend des tempéraments ! Mais ce phénomène est contrebalancé par le fait que l'autoproduction est, en soi, une pratique nonmarchande : on produit un objet ou un service et on se le donne à soi-même ! En ce sens, le passage d'un échange non-marchand à un processus d'autoproduction, pris isolément, est neutre du point de vue de la variation du volume des échanges nonmarchands.

Contre

Il est assez facile d'observer que la substitution de l'échange marchand par un processus d'autoproduction concerne rarement l'intégralité de la chaîne de production. De ce fait, il n'est pas toujours facile de déterminer si faire-soi-même favorise ou non l'autoproduction dès lors que l'on mesure un ratio hypothétique échanges marchands / autoproduction. Rapporté au temps de travail, à la quantité d'inputs achetés, au coût monétaire, c'est loin d'être simple, notamment à cause du problème des économies d'échelle et des coûts superflus (coûts générés par le marché).

En éliminant un échange marchand, on peut aussi éliminer indirectement les échanges non-marchands indirects qu'il génère, comme la publicité, la publication des prix, l'ouverture d'espaces d'achat (librement accessibles !), les discussions entre clients et commerçants, etc.

Et aussi...

Liste des objets suivant la difficulté de se les procurer ou de les fabriquer

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