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Les médias libres, ouverts et non-marchands sont :
DéfinitionsOn peut définir un média comme un outil mis au service de la transmission d'information. Il en existe plusieurs catégories : parole, journal, site, cassette, etc. Par liberté, il faut entendre pouvoir faire (ne pas être empêché) et pouvoir ne pas faire (ne pas être obligé), sans y être contraint directement ou indirectement par une autre personne, physiquement ou sous une quelconque menace. Ainsi définie, la liberté doit, si on veut l'évaluer, être rapportée à sa dimension sociologique. Car elle suppose deux choses :
On peut distinguer quatre libertés de base:
Conflits entre les libertésCertaines libertés s'opposent. Par exemple, pour accéder à l'information détenue par un tiers, il se peut que je doive le contraindre à la diffuser (s'il souhaite la garder secrète). De même, si je veux m'exprimer, je contrains l'autre à m'entendre, à défaut de pouvoir le contraindre à m'écouter! Pire, si je veux qu'on m'entende, je peux être forcé de contraindre l'autre à se taire! Et encore pire, si je veux le contraindre à m'écouter, je peux le forcer à rediffuser l'information!! Ces situations sont courantes. L'Ecole, par exemple, fonctionne ainsi. Elle contraint ses usagers à consommer l'information, les empêche d'en produire une qui soit alternative et les oblige à la reproduire. Alors, si ces libertés s'opposent, faut-il y renoncer ? L'introduction du principe d'égalité permet en partie de répondre à cette question. Si chacun dispose des mêmes libertés, par exemple, le même temps de parole, le même droit de s'exprimer sur un sujet, le droit de ne pas assister à un cours, de ne pas voter, etc., les contraintes vécues par chacun sont les mêmes. En conséquence, elles sont, à défaut d'être absentes, équitablement réparties. Est-ce le cas aujourd'hui ? Dans les grandes organisations, non car il existe de fortes disparités. Et les disparités techniques renforcent ces inégalités: 1. en accroissant les pouvoirs de diffusion, de collecte d'informations, etc., 2. en renforçant les inégalités dans l'appropriation des outils (ceux-ci étant de plus en plus sophistiqués). Dans le cas d'une radio publique qui émet dans la rue, les inégalités sont amplifiées. On devrait ajouter, pour clore ce point, qu'il faut aussi tenir compte de la force de la contrainte qui pèse sur une personne. Dans tous les cas, il y a un principe fondamental qui joue, c'est la possibilité, technique ou non, de faire défection. C'est à dire, par exemple, de ne plus écouter, en sortant d'une pièce, en éteignant un poste, etc. Elle confère un pouvoir "supplémentaire". Au sens où, si je subis une écoute forcée dans une pièce, pouvoir m'en évader garantit ma liberté. Dernier point, les conflits entre les libertés ne sont pas tous du même ordre. Distinguons trois cas.
D'un point de vue éthique, la résolution de ces trois configurations n'est pas la même. Dans le premier cas, il est clair qu'une telle liberté n'a pas à être exercée sans le consentement de l'autre personne. Donc, en l'absence d'un procédé d'échange, elle doit être abandonnée. Dans le deuxième cas, la résolution passe par la recherche d'un compromis qui minimise les contraintes respectives. Enfin, dans le troisième cas, on voit mal pourquoi une contrainte restrictive s'applique, tout au moins dans le cas de l'information. Que quelqu'un dise, seul dans son coin, que la lune est verte, libre à lui de le faire !! Il y a donc bien un espace où parler de liberté d'expression ou d'information a un sens, même si les libertés ne peuvent être totales et fonctionnent de concert. A défaut, il faut donc bien souvent défendre l'égalité des droits et des moyens. Par exemple, l'art de rue est un média égalitaire. Chacun peut le pratiquer, y avoir accès. Certes, il impose une quasi-obligation d'accès. « Je suis bien obligé de regarder un graffiti! ». Mais cette limite est faible, équitablement répartie et rien ne m'empêche de prendre mon pinceau pour effacer un tag déplaisant (avec de la peinture écologique, SVP !!) !! A contrario, la propagande publicitaire est inégalitaire : l'accès aux panneaux d'affichage est refusé au simple citoyen, surtout s'il est désargenté !! Liberté et démocratieIl est courant d'entendre que les médias sont libres dans les pays démocratiques, c'est pourtant loin d'être certain ! Les entorses à ces libertés y sont nombreuses.
Médias non marchands et médias libresQuel lien y a-t-il entre les médias non-marchands et les médias libres et ouverts ?
Et on peut allonger la liste... Mais l'essentiel, me semble-t-il, c'est qu'on peut raisonnablement admettre qu'une large part des restrictions des libertés d'expression et d'information sont le fait du marché ou des Etats. Alors même que ces mêmes institutions prétendent œuvrer en leur faveur... Ce qui peut ne pas sembler totalement faux. Quantitativement, nous avons accès à plus d'information et plus facilement. Mais, dans le même temps, l'accès à ces informations peut devenir plus difficile... Où trouver des médias libres, ouverts et non-marchands ?C'est surtout du côté d'Internet que ces médias trouvent refuge. Les raisons en sont nombreuses :
Ces médias utilisent différents supports : Usenet (avant Internet), blogs, radioweb, forums, IRC, sites d'information citoyens, wikis, wikis territoriaux, etc. Notes1 Sur le sujet, on pourra lire l'essai de Simone Weil, L'enracinement, qui n'a rien perdu de son actualité ⇑ CatégoriesLiens<< Matériel libre | Culture libre | Musique libre >> |
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