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Depuis le milieu des années 1990, il consacre la majeure partie de son temps à la promotion du logiciel libre auprès de divers publics un peu partout dans le monde. Depuis quelques années, il fait campagne contre les brevets logiciels et la gestion des droits numériques (DRM)3. Le temps qu’il alloue encore à la programmation est dédié à GNU Emacs, bien qu’il ne soit plus mainteneur principal depuis février 2008. Il gagne sa vie en partie avec les cachets de conférencier qu’on lui donne à l’occasion ou des prix qu’on lui remet. BiographieRichard Matthew Stallman est né à Manhattan le . Doté de fortes capacités en science, il participe régulièrement à des rencontres de jeunes passionnés par les sciences. Il utilise un ordinateur pour la première fois durant ses années de lycée en 1969. L’été suivant, à la fin de ses études secondaires, il est engagé par le centre scientifique d’IBM à New York et s’attaque à l’écriture de son premier programme, un préprocesseur pour le langage de programmation PL/I destiné aux ordinateurs IBM 360. En 1971, alors étudiant en physique et en mathématiques à l’Université Harvard où il obtiendra d’excellents résultats, il devient hacker au département de recherche en intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT) pendant des années. Il finit par arrêter ses études à Harvard pour se consacrer uniquement à la programmation. Il apprend au MIT l’éthique des hackers : le partage des connaissances, le refus de l’autorité et le perfectionnisme. Cependant, peu à peu, l’ambiance des débuts change et il est de plus en plus rejeté par ses pairs qui acceptent des postes dans des entreprises créant du logiciel privateur. Il décide de maintenir à jour par lui-même les fonctionnalités de la machine Lis] qui était passée sous l’égide de deux entreprises : Symbolics et LMI. Durant des mois, seul contre des dizaines de développeurs, à partir de la documentation, il parvient à s'acquitter de ce projet, exploit qui sera reconnu par ses collègues. Tout bascule au début des années 1980. Lorsque l’imprimante Xerox de son laboratoire se met à avoir des soucis de bourrage, il décide d’améliorer le pilote existant afin de régler le problème. Il est alors surpris de voir que celui-ci est uniquement disponible sous la forme d’un binaire, le code source en est inaccessible et personne ne veut le lui fournir. Il comprend que l’éthique du hacker est en train de disparaître et qu’il faut agir. C'est ce qui explique en partie la conception du projet GNU quelques mois plus tard après un message publié sur Usenet. EmacsL'AI Lab du MIT possédait TECO dans les années 1970, un éditeur de texte fonctionnant en arrière-plan. La modification du texte nécessitait de longues chaînes de commande, c'est-à-dire une capacité d'abstraction assez importante de la part de l'utilisateur. En 1976, R. Stallman découvre l'éditeur de texte E au laboratoire d'intelligence artificielle de l'Université Stanford, considéré comme le premier logiciel de traitement de texte wysiwyg, permettant de juger à l'écran en temps réel les modifications apportées. R. Stallman décide alors d'améliorer Teco, pour lui apporter les mêmes fonctionnalités. Il implémente des combinaisons de touche Control+Lettre qui exécutent des chaînes de commande Teco. Cette amélioration permet ainsi aux hackers de sauvegarder des chaînes de commande longues et complexes et d'y faire appel avec un simple raccourci clavier. Cette version augmentée de Teco conduisit les hackers du AI Lab à programmer une quantité énorme de macros. Cette profusion et diversité de macros personnelles ont commencé à rendre l'utilisation de Teco différente sur chaque terminal, avec des incompatibilités et un temps d'apprentissage de plus en plus long quand on changeait de terminal. Avec Guy Steele, Richard Stallman entreprend de réorganiser toutes les commandes en un système unifié, plus universel. Le résultat est baptisé Emacs, acronyme pour Editing Macros. Il est toujours possible d'ajouter de nouvelles commandes, mais elles n'affectent plus le logiciel original, qui reste identique pour tous les utilisateurs. Stallman écrivit une règle dans le code source : les utilisateurs étaient libres de modifier et de redistribuer le code, à la condition de reverser en retour à la communauté les extensions qu’ils écrivaient. Il passe ainsi un contrat social avec tous les hackers qui apporteront une macro à l'édifice. Le projet GNUAu mois de septembre 1983, Richard Stallman annonce le développement d’un système d’exploitation libre qu’il nomme GNU, et qui a pour but d’être un équivalent libre d’Unix. L’acronyme récursif GNU signifie GNU’s Not Unix (« GNU n'est pas UNIX »). Peu après, il crée la Free Software Foundation (FSF), un organisme à but non lucratif qui permettra l’embauche de programmeurs et la mise sur pied d’une infrastructure légale pour la communauté du logiciel libre. En janvier 1984, il quitte son emploi au MIT pour se consacrer à plein temps au projet GNU. En 1985, Stallman publie le manifeste GNU, dans lequel il fait connaître les motivations et les objectifs du projet et demande l’appui de la communauté informatique mondiale. Afin de s’assurer que tous les logiciels libres développés pour le système d'exploitation GNU restent libres, Richard Stallman popularise le concept de copyleft (inventé par Don Hopkins), une astucieuse utilisation du droit d’auteur permettant d’assurer la protection légale des quatre libertés fondamentales des utilisateurs d’ordinateurs telles que définies par la FSF. En 1989, la première version de la licence publique générale GNU est publiée. Cette licence sera utilisée pour protéger la majeure partie du système GNU qui est alors très avancé, mais encore incomplet. En effet, en 1990, la plupart des éléments du système GNU sont prêts, à l’exception du noyau du système (ou ). C’est à ce moment-là que la FSF commence le développement de Hurd, mais son développement se révélera long (et n’est toujours pas finalisé). La naissance du noyau Linux en 1991 (après que celui-ci est publié sous licence GPL) permet, en le combinant aux outils GNU, de former le système d’exploitation GNU/Linux. Cette appellation est importante pour Richard Stallman car elle permet entre autres que ne soit pas occulté le but du projet GNU : permettre l’utilisation d’un système entièrement libre et garantir les libertés fondamentales de manière générale. Depuis le début des années 1990, Richard est régulièrement victime de douleurs aux poignets, l’empêchant de contribuer au code comme il le faisait auparavant. Actuellement il participe surtout à propager les libertés du logiciel libre à travers le monde en tenant des conférences ou des actions contre des lois locales. Ses relations avec les protagonistes du mouvement sont devenues de plus en plus difficiles. L’incarnation de Linus Torvalds en sauveur de l’informatique moderne — idée reçue véhiculée par les médias à travers la popularité du projet Linux — agace rms. Non seulement car Linus lui-même refuse ce rôle mais aussi parce que, pour des raisons historiques logiques et sa lutte sans faille depuis le début du mouvement, il devrait également lui être donné. D’autres comme Eric Raymond l’accusent de discréditer le projet aux yeux des entreprises. Ce dernier a lancé le terme « open source » en opposition à Richard pour mettre en avant l'aspect technique plutôt que l’aspect éthique. Ayant toujours été intransigeant sur le respect de l'idéologie initiale, Richard s’oppose à ce terme car il prête à confusion et relègue les libertés aux derniers rangs des priorités. Faits
Prix et distinctionsRichard Stallman a reçu de nombreux prix et distinctions au cours de sa vie, parmi lesquels :
Notes et références1 Dans les années 1970, l’avènement du bas de casse sur les écrans informatiques représente une vraie conquête et donc à cette époque, les minuscules sont modernes aux yeux des informaticiens. ⇑ 2 Copyleft est un jeu de mots anglais faisant référence à la notion de copyright, que l’on pourrait transposer en français en parlant de gauche d’auteur par référence au droit d’auteur ⇑ 4 Stallman et le « libre », champions de Tunis, sur le site ecrans.fr du 12 janvier 2010 ⇑ 7 Extrait vidéo d'une conférence pour Paris capital du libre en 2007 où il relie ces trois termes aux « quatre libertés essentielles ». ⇑ 8 Matignon se verrouille face à Richard Stallman, PcInpact.com ⇑ Voir aussiBibliographie
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