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PrésentationUne free party est habituellement organisée dans zone autonome temporaire (Z.A.T.). C'est un lieu dans lequel un sound system « pose » du « son » (matériel de sonorisation) pour en faire profiter les participants. L'installation d'une free party ne se limite pas au système de sonorisation, qui est souvent accompagné d'un bar improvisé et éventuellement d'un espace de repos désigné sous le nom de « chill-out » (bien qu'assez rare en free party) où l'on trouve souvent des brochures de prévention sur les drogues, la sexualité, l'ouïe, etc. Le lieu, généralement inhabituel pour une soirée (champs, grottes, bâtiments désaffectés…), est tenu secret jusqu'au commencement de la fête. Les organisateurs mettent souvent en place une infoline (répondeur interrogeable à distance avec un code communiqué sur le tract de la free party) voire le numéro d'un DJ (assez rare depuis 2000) qui indique au dernier moment la route à suivre pour trouver la teuf, ce qui donne souvent lieu à un jeu du chat et de la souris avec la police. Les moyens modernes de communication, téléphone portable et internet, permettent de relayer rapidement l'information sur le lieu. Les participants s'auto-désignent sous le terme de « teufeurs ». Certains se déplacent dans des camions appelés « camtar » ou fourgons plus ou moins aménagés. D'autres vivent toute l'année dans ces camions avec leur famille. Comme pour le logiciel libre (free software), et contrairement à une confusion courante, le terme « free » ne doit pas être seulement entendu dans le sens de « gratuit » mais avant tout dans le sens de « libre » (idée très proche du logiciel libre), ces fêtes tenant par dessus tout à se démarquer de ce que leurs organisateurs considèrent comme du mercantilisme dans soirées conventionnelles. L'usage du terme « free party » plutôt que du terme « rave party » est attribué au Spiral Tribe, un des collectifs anglais réputés pour avoir fait connaître la free party à travers l'Europe. La free party propose un accès gratuit ou sur donation. Le terme « son » désigne souvent le système de sonorisation en lui-même, comme dans l'expression « mur de son » qui désigne l'alignement d'enceintes diffusant la musique ou dans l'expression « poser du son » qui désigne l'action de mettre en place un tel système de sonorisation. Mais ce terme peut aussi s'employer comme synonyme francophone de « sound system » pour désigner l'ensemble des personnes participant à l'organisation de la free party. Utilisé dans ce sens, il peut aussi être synonyme de « tribe » (anglais pour « tribu »), terme qui met en avant l'organisation, comme le mode de vie tribal et communautaire souvent adopté par les teufeurs. La musique diffusée lors d'une free party est généralement plus radicale et est principalement représentée par les genres hardcore notamment breakcore, tribe, drum and bass/jungle, hardtechno, speedcore et acidcore. En LieuxFrance, en 2005, le Collectif des Sounds Systems1, créé en 2001 pour faire face à l'hostilité du projet de loi sur la sécurité quotidienne (LSQ) dénombrait plus d'une centaine de sound systems, c'est-à-dire des groupes possédant en commun un matériel de sonorisation destiné à être utilisé en free party2. Plusieurs lois sont venues encadrer les free parties. HistoireAprès l'émergence des parties acid house durant la fin des années 1980, 4 0003 personnes étaient attendues pour danser en free party. Ces événements étaient organisé chaque fin de semaine. Le bruit et les incidents qu'engendraient ses fêtes en milieu rural, comme par exemple Genesis 88, ont été diffusé dans les médias. Le gouvernement britannique sanctionnait ses parties illégales de £20 000 et de six mois de prison. Les interventions policières ont menées ces parties souvent illégales à être organisé en milieu rural. Le mot "rave" était utilisé pour qualifier ces fêtes semi-spontanées habituellement organisées hors du M25 Orbital et qui attiraient pas moins de 25 000 personnes. C'est à cette occasion qu'un groupe du même nom, Orbital, a été fondé. Durant les années 1990, les raves commencent à devenir un phénomène incontournable. Aux environs de 1989-1992, les individus ayant voyagé pour atteindre les premières raves tentaient d'organiser leurs propres fêtes. Au milieu des années 1990, des compagnies majeures sponsorisent les événements et adoptent le style des free parties à des fins commerciales. Au début des années 2000, le terme « rave » sert à désigner la communauté impliquée dans la musique électronique, particulièrement en Europe. Certains européens s'identifient eux-mêmes comme des "clubbers" plutôt que des ravers. Le terme free party a été utilisé de temps à autre et peut être aperçu dans la vidéo de Spiral Tribe intitulée 'Forward the Revolution' datant de 1992. Certaines communautés préféraient le terme de « festival », tandis que d'autres préféraient le terme « parties ». Au Royaume-Uni, tandis que des lois étaient adoptées pour empêcher, voir bannir, l'organisation de ces fêtes considérées illégales, de plus en plus de raves anarchiques sont organisées en Europe et en France, pays dans lesquels les lois donnaient au maximum l'organisation de 4 teknivals par an (2 dans le sud, et 2 dans le nord). En France, les plus grands teknivals attiraient pas moins de 30 000 personnes durant une période de trois jours4. Les termes free party et squat party deviennent des termes prédominants pour décrire des fêtes illégales. les free parties sont très mal perçues par les lois et sont même proscrites par les autorités gouvernementales, utilisant à quelques occasions des tactiques policières brutales5. Le 3 mai 2002 en France, le décret d'application de l'article 53 de la LSQ6 et le texte reste appliqué de manière floue. Arts libresDans son aspect de fête libre, la free party laisse une part importante à diverses formes de création artistique. La jonglerie de feu ou de lumière est mise à l'honneur dans ces rassemblements. Qu'il s'agisse de la musique mixée par les DJs sur des platines (le plus souvent avec des disques vinyles issus eux mêmes de productions pour la plupart libres de droits SACEM et distribuées via des réseaux alternatifs tels que la vente par correspondance ou de petits magasins spécialisés), ou que ce soit des compositions personnelles jouées en temps réel comme le font les livers, voire avec des interventions vocales en direct pour accompagner le son. La décoration est une part importante et prend plusieurs formes : structures métalliques décorées, tentures, tags/graphes, sculptures, totems, ainsi que l'ensemble de jeux de lumières. Toute création originale et de préférence colorée est la bienvenue. D'autres formes d'arts s'expriment par des prestations bénévoles, notamment les arts de rue, qui peuvent prendre la forme d'échassiers, de spectacles pyrotechniques improvisés ou non (cracheur de feu, jonglerie avec torches enflammées, bolas, etc.) ou aussi des réalisations de tags en direct, ou plus rarement des concerts et des prestations de théâtre de rue. Le VJing est aussi très présent en free party. PolémiquesBien que ces soirées soient considérées par leurs protagonistes comme des endroits d'échange, de partage et de refus du mercantilisme, une méconnaissance et un historique "underground" entraîne une partie de l'opinion publique et des médias à ne le voir de la même manière et le phénomène fait souvent l'objet de critiques. Atteinte au droit de propriétéLe premier sujet de polémique est l'atteinte au droit de propriété. À l'origine, dans un souci de clandestinité, il était rare que les propriétaires des terrains sur lesquels avaient lieu des free parties soient contactés. Et bien que cela ne soit pas choquant pour une construction industrielle désaffectée et effectivement laissée à l'abandon, les terrains agricoles, prairies ou terrains ensemencés sont par contre utilisés par leurs propriétaires. Malgré tout avec l'évolution des législations dans de nombreux pays, beaucoup d'organisateurs ainsi que d'autres acteurs du mouvement tentent de communiquer avec les propriétaires afin de limiter les conflits, de faciliter la recherche d'un terrain adéquat et d'obtenir une autorisation préalable. Pollution et nuisances sonoresLa majorité des plaintes relatives à une free party concernent les nuisances sonores. En effet, bien que les fêtes aient lieu dans des endroits reculés, la puissance de la sonorisation (plusieurs dizaines de kilowatts) fait qu'elles sont audibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Malgré tout, les organisateurs prennent généralement en compte l'orientation des habitations les plus proches pour placer le son dans une autre direction. Les free parties ayant lieu en général dans des lieux calmes, elles détruisent parfois pour plusieurs jours cette qualité de vie. De plus, certains teufeurs, dénoncés par d'autres participants plus respectueux de la nature, n'emportent pas avec eux les déchets de leurs fêtes. Il arrive que pour une fête de trois jours, ce soit plusieurs tonnes d'ordures qui restent en plein champ, à charge pour la commune ou le propriétaire éventuel d'en financer le ramassage. Cette situation ayant été constatée par les organisateurs, nombres d'initiatives se multiplient pour encourager au nettoyage, comme l'échange d'un sac-poubelle plein contre une bière ou des coupures solidaires des sons pour le nettoyage en début d'après-midi. Il arrive aussi que quelques teufeurs restent volontairement sur place une partie de l'après-midi pour nettoyer le site. DrogueDu fait de l'esprit libertaire inhérent aux free parties et de l'auto-responsabilisation qui en découle, une grande tolérance existe vis-à-vis des produits psychotropes ou drogues. Malgré cette tolérance, les participants à ces fêtes n'ont pas tous le même comportement face aux drogues, certains ne prennent aucune drogue et la grande majorité a une consommation relativement modérée de ces produits, qu'ils perçoivent comme un simple usage récréatif. Au sein du mouvementDe nombreuses polémiques existent au sein du mouvement lui-même. La plus récurrente est celle qui vise à déterminer si le mouvement est avant tout festif ou politique, polémique qui amène différentes interprétations du mouvement : le versant politique restant partisan de petits rassemblements à taille humaine et exempt de toute législation puisque clandestins. La critique se fait plus virulente du fait de l'encadrement de l'État et des investigations menées en marge des rassemblements pour la recherche des infractions, notamment à la législation sur les stupéfiants. Une autre polémique vise la médiatisation du mouvement et l'afflux massif de participants qu'elle engendre, générant des problèmes de pollution et de facteurs de nuisances (voitures, parkings) et de bruits pour les riverains des communes voisines Notes et références3 Reynolds Simon, Energy Flas, Picador, 1999. ⇑ 6 dit « décret Vaillant » est signé par le Premier ministre Lionel Jospin. L'association Technopol, association pour la défense, la reconnaissance et la promotion des cultures, des arts et des musiques électroniques, dépose un recours auprès du Conseil d'État pour demander l'annulation du décret d'application au motif que le texte fait peser un régime d'autorisation et non un régime de déclaration comme il a été présenté par le gouvernement aux députés de l'assemblée nationale. Le recours est rejeté 30 avril 2004, N° 248460 ⇑ Bibliographie
CatégoriesLicenceContenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Free party de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_party). Version initiale du 17 janvier 2012. << En cyclo du rêve | Pratique non marchande | Glanage >> |
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